Nouveau : dans un entretien avec l’agence de presse slovène STA, la direction de Talum indique qu’après trois années de résultats négatifs, le producteur d’aluminium usiné slovène a renoué avec les bénéfices en 2015. Le chiffre d’affaires s’est ainsi élevé à 318 millions d’euros, en croissance de 10 % par rapport à 2014, et le bénéfice net enregistré fin 2015 a été d’environ 500 mille euros. Détails dans l’article de STAkrog du 31/01/2016.
Ville de Kidričevo, le 7 Septembre (Agence STA) – Le producteur slovène d’aluminium de Kidričevo (près de la ville de Ptuj) Talum a signé la semaine dernière à Puerto Madryn en Argentine un projet majeur. Talum participe par le biais de ses filiales à la construction d’une usine de fabrication de rondelles en aluminium. Le montant du projet est d’environ 4,5 millions d’euros.
Talum table actuellement sur une stratégie de renforcement de ses activités de services autour de l’aluminium en raison d’un cœur de métier (ndlr : fonderie) de moins en moins rentable.
Comme l’a indiqué son PDG Marko Drobnič à l’Agence de presse slovène STA, Talum à collaboré sur ce projet avec le groupe américain Exal. En raison de la stagnation de ses marchés en Europe depuis quelque temps, Exal avait décidé de fermer ses usines en Suisse et de délocaliser ses activités de production en Argentine.
Talum travaillait déjà avec Exal en lui fournissant régulièrement des petites quantités de rondelles. C’est de cette manière que le groupe américain à dans un premier temps proposé à Talum de démanteler une partie de l’équipement de ses usines européennes et de le transférer vers l’Argentine. Plus tard, Exal et Talum se sont mis d’accord sur la fourniture d’une nouvelle ligne de production de bandes étroites (feuillards) similaire à celle construite dans l’usine de Kidričevo. Finalement, cette coopération s’est étendue à une aide au choix des autres équipements et à la construction et l’aménagement complets de l’usine.
« La valeur de cet accord de coopération s’est élevée à environ 4,5 millions d’euros. Dans le même temps, il y a eu pour nous quelques autres effets positifs dans la mesure où le marché des rondelles s’est détendu en Europe. Ceci nous a permis d’augmenter notre propre volume de ventes, n’étant pas nous-mêmes directement en concurrence avec l’usine d’Exal en Argentine ! », a déclaré M. Drobnič.
Le PDG de Talum a ajouté qu’ils ont décidé il y a deux ans à Kidričevo d’une nouvelle stratégie visant à rechercher à l’avenir, en plus de l’activité principale, toute opportunité en lien avec la vente de leur savoir-faire technologique et de valoriser d’autres services à valeur ajoutée (ndlr : ingénierie) ce qui jusque-là n’avait pas été encore fait. C’est aussi la stagnation des marchés sur le sol européen qui les a contraint à adopter cette stratégie. Cette nouvelle affaire en Argentine représente ainsi le premier grand projet dans lequel Talum a pu vendre son savoir-faire et sa technologie.
Rien que l’année dernière Talum a généré 24 millions d’euros de prestations de services au niveau du groupe, dont font partie sept filiales dédiées aux services. « La valeur ajoutée des services, en particulier celle liée à la vente des connaissance technologiques, est supérieure à la valeur ajoutée moyenne obtenue par nos activités primaires » a déclaré M. Drobnič.
Le projet en Argentine sera une bonne référence pour l’avenir. Talum a déjà quelques petits projets dans son carnet de commandes. Cependant de nouvelles pistes de coopération se profilent déjà avec l’américain Exal. Peut-être même déjà l’année prochaine étant donné que les partenaires américains projettent de mettre en place une autre usine du même type que celle montée en Argentine soit au Brésil soit aux États-Unis. Un autre site potentiel pourrait même être situé en Inde.
Avec le départ d’Exal d’Europe, Talum est en voie de devenir le deuxième plus important producteur de rondelles en Europe. La production avait commencé au début des années 80 et depuis lors, la production n’a cessé d’augmenter pour atteindre près de 33 000 tonnes, ce qui représente environ un quart des parts de marché du Vieux continent. Talum cherche maintenant des opportunités pour ses activités complémentaires également sur d’autres continents. Pour cela, ils envisagent la mise en place d’usines où ils seraient eux-mêmes des co-investisseurs.
La société de Kidričevo était il y a encore une décennie et demie dépendante à 90% de l’activité de production d’aluminium. Aujourd’hui, cette dépendance n’est plus que de 60%. L’objectif stratégique de Talum, selon M. Drobnič, est qu’à la fin de l’année prochaine la société ne soit plus dépendante de la production primaire d’aluminium qu’à un niveau de 50%.
Article complet (en slovène) sur le site de l’agence STA http://www.sta.si/vest.php?s=s&id=2046640