Cimos : fin du processus de privatisation de l’équipementier automobile slovène


Cimos, équipementier automobile. Koper, Slovénie

Cimos, équipementier automobile (Koper, Slovénie)

Après presque deux années de tractations dont l’issue a été incertaine jusqu’au dernier moment, le processus de privatisation de l’équipementier auto slovène Cimos s’est finalement dénoué ce jeudi par le transfert de l’intégralité de ses titres au groupe italien TCH Cogeme pour une somme symbolique de 100,000 euros.

Au titre de cette transaction, TCH Cogeme, qui à l’instar de Cimos fournit également des pièces de rechange et des composants à l’industrie automobile, s’est engagée en premier lieu à recapitaliser Cimos par un apport d’un montant de 18,3 million d’euros, puis, dans un second temps, à rembourser son importante dette d’ici la fin du mois de mai avant de procéder à une nouvelle injection de capital de 15 millions d’euros.

Le PDG de TCH Cogeme, Gino Berti, a indiqué que la première des priorités sera de s’assurer que sa nouvelle acquisition obtienne rapidement de nouvelles commandes tout en mettant en œuvre la nécessaire réorganisation de Cimos.

Le processus de revente avait été initié en août 2015. En juillet 2016, le consortium des vendeurs constitué de la DUTB/BAMC (ndlr : la « bad bank » ou structure de défaisance publique slovène chargée d’isoler les actifs à risques), la SSH (le fonds souverain slovène) et plusieurs autres banques accepte l’offre d’achat contraignante soumise par le fond italien Palladio Finanziaria, dont TCH Cogeme est l’une des filiales. La vente est scellée en octobre 2016 mais elle est assortie de plusieurs conditions suspensives. L’une d’elles a trait notamment à une demande de dédommagements de la part de la bad bank croate (la DAB) concernant un prêt accordé à Cimos par une banque commerciale croate aujourd’hui en faillite.

Bien que la Slovénie et la Croatie aient trouvé un arrangement pour le règlement de ce différend en janvier, la Croatie a fait parvenir par la suite de nouvelles revendications en lien avec la préservation des emplois dans les sites de Cimos situés en Croatie qui a eu pour conséquence une demande d’annulation de l’accord par Palladio Finanziaria.

 

Tout est bien qui finit bien

La transaction s’annonçait donc compromise et Cimos risquait de s’acheminer tout droit vers une mise en faillite. Cependant, comme l’ont rapporté plusieurs médias, Honeywell Turbo Technologies, l’un des principaux clients aussi bien de Cimos que de TCH Cogeme, a demandé à ce que les négociations reprennent et les deux entreprises ont joint leurs forces pour mener à bien l’une des plus importantes transactions de ces dernières années en Slovénie.

 

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