Ljubljana, le 30 août (agence STA) – Une évaluation comptable menée en interne par la Bank Asset Management Company (BAMC) a révélé que les pertes de la « Bad bank » (ndlr : structure de défaisance bancaire slovène) en 2013 se sont élevées à 5,8 millions d’euros au lieu des presque 82 millions avant que les données aient été auditées. Durant les six premiers mois de 2014 les pertes ont atteint 7,7 millions d’euros.
Le rapport non audité publié en mai dernier a montré que la structure BAMC détenue par l’état, créée en mars 2013, a terminé sa première année de fonctionnement avec une perte nette de 81,93 millions d’euros du fait de dépréciations d’actifs toxiques qui avaient été transférés des banques NLB (Nova Ljubljanska Banka) et NKBM (Nova Kreditna Banka Maribor).
Le cabinet d’audit KPMG Slovénie a établi que les prix de cession des actifs étaient sensiblement au-dessus de leur juste valeur dans 20 cas et a demandé que la BAMC en diminue la valeur pour un montant total de 92,6 millions d’euros.
Par la suite, la BAMC a lancé une évaluation comptable interne afin de déterminer la juste valeur des actifs.
La valeur des actifs dits toxiques des 104 plus grandes sociétés, qui représentent 80% du portefeuille de la structure de défaisance, a été ré-évaluée en même temps que dix investissements dans les titres de propriété et actions dans la valeur de cession de 15 millions d’euros.
KPMG Slovénie a estimé que la juste valeur des actifs devrait être de 39,9 millions d’euros inférieure aux montants auxquels ils ont été transférés, selon le rapport d’audit, publié vendredi dernier.
Cependant, un rapport non audité sur les opérations de la « Bad bank », publié également hier, montre que la structure de défaisance a généré une perte de 7,7 millions d’euros au premier semestre de 2014, alors que les pertes d’exploitation ont elles atteint 6,5 millions d’euros.
Ceci est dû principalement aux coûts des services, qui se sont élevés à 4,8 millions d’euros. Plus particulièrement, la « Bad bank » a payé 3,1 millions d’euros en frais de services tels que du conseil, services juridiques et notaires.
Le transfert des créances de la NLB et NKMB a été finalisé en mai. La valeur nominale des créances s’est élevée à 2,278 milliards d’euros et 1,22 milliards d’euros respectivement.
Les deux banques ont en retour reçu 1,1 milliard en bons d’état.
Le prochain en lice pour cette forme d’aide d’état est Abanka Vipa, la troisième banque de Slovénie, et Banka Celje. Les deux attendent encore le feu vert de l’Union européenne.
Traduit de la dépêche de l’agence STA « Bad Bank’s Loss Significantly Lower after Accounting Valuation » (http://www.sta.si/en/vest.php?s=a&id=2045180) du 30.8.2014.